AVIS MANGA : ADIEU ERI

Après Fire Punch, Chainsaw Man, ou encore ses derniers one-shot comme Look Back, Tastsuki Fujimoto continue d’être productif puisqu’il revient avec un nouveau tome unique du nom d’Adieu Eri. Comme à son habitude, l’auteur nous porte avec une histoire profonde et puissante, grâce à son style graphique unique et si particulier.

« Je veux que tu me filmes jusqu’à ma mort. » Yûta, adolescent mordu de cinéma, accomplit cette dernière volonté de sa mère avec un brio… explosif. Dépité par la réception de son court-métrage, il s’apprête à en finir à son tour. Lorsqu’il rencontre Eri. Cinéphile, comme lui, la mystérieuse jeune fille va inspirer Yûta et l’aider à réaliser un nouveau film… Après Look Back, Tatsuki Fujimoto revient explorer la frontière floue entre le réel et la fiction, pour livrer, dans ce troublant court-métrage dessiné, une vibrante…

Si le pitch de base d’Adieu Eri est assez triste, on a connu plus sympa comme dernière volonté que de demander à sa progéniture de nous filmer jusqu’à la mort… Sans surprise, une telle épreuve va l’impacter et le transformer, et, sans la rencontre d’une mystérieuse jeune passionnée de cinéma, sa vie aurait pu s’arrêter à son tour.

Adieu Eri - broché - Tatsuki Fujimoto - Achat Livre ou ebook | fnac

A travers une belle histoire de complicité, ce manga tranche de vie nous porte au fil des chapitres grâce à son scénario et ses dessins, la recette Fujimoto. Il nous permet également de voir d’un autre œil la scolarité et l’approche que certains ado ont de la vie en société, de leur perception du monde … Yuta, qui possède un réel talent pour le septième art va se relever, et se révéler grâce à son acolyte, et ainsi donner une seconde vie à son court-métrage … tout en ajoutant sa touche. Et c’est d’ailleurs là le talent de cette mystérieuse jeune fille, elle va réussir à transformer Yuta, et lui ouvrir l’esprit pour que le monde voit la vie, comme lui voit le monde. Comme à son habitude, la frontière entre les expériences de vie de l’auteur et ses œuvres est ténue, et on ne sait plus trop s’il parle de lui ou de ses personnages. Les niveaux de lectures sont encore une fois multiples, et c’est bien ce qui fait (encore) la force de Tastsuki Fujimoto