RETURNAL : MOURIR ENCORE ET TOUJOURS POUR REVENIR PLUS FORT (OU PAS)

Je me dois d’être honnête avec vous avant de commencer cette review … Non je n’ai pas fini Returnal, et honnêtement je ne sais pas si je le finirai un jour. Par contre, ce qui est aussi vrai c’est que bien que les roguelike ou Souls ne soient pas du tout mon style de jeu, je suis devenu fan du dernier né de Housemarque. Et ça, c’est un véritable exploit. Sekiro, Nioh, Mortal Shell, même Dead Rising à l’époque, tous ces jeux qui sont pourtant salués par la critique n’ont pas su me faire jouer plus de quelques heures.

Mais alors pourquoi Returnal est-il si spécial ? Pourquoi ce jeu m’a-t-il fait franchir le cap et m’a poussé à y jouer presque 30H déjà ?

Pour commencer, je dirais que l’environnement et l’ambiance jouent un rôle important dans cette immersion. Non pas que je sois forcément fan de SF mais Returnal qui mélange habilement Alien, Avatar et autres références cinématographiques marque de part sa direction artistique et ses couleurs. Dans un univers assez sombre, des ennemis bleus, oranges ou verts fluos sont reconnaissables entre mille et vous attaquent par vague qui parfois paraissent interminables. Chacun possède son propre pattern d’attaque et son point faible. En évoquant Returnal on ne peut parler environnement et bestiaire sans évoquer la gestion procédurale des niveaux. Pour ceux qui ne sont pas familier avec ces termes, chaque run que vous allez jouer sera différente. Si les lieux sont définis, ils apparaitront dans un ordre totalement aléatoire et la composition des niveaux, le nombre d’ennemis … tous ces éléments sont aléatoires. Ceci a pour conséquence de créer des sessions de jeu unique et variées. Le point négatif par rapport à ça est qu’il va falloir vous résigner à mourir, jouer et rejouer encore et encore toute (ou presque) l’histoire.

Premières impressions: Returnal associe l'action Rogue-Lite à la narration  immersive

Le fait de mourir dans un jeu, réellement avec une permadeath je veux dire est finalement assez rare, malgré tout, et je pense que c’est une des choses qui participe au fait que je ne me sois pas lassé de Returnal. Je trouve qu’ils ont réussi a rendre ce reboot moins punitif. Tout d’abord il est possible d’accéder au deuxième biome sans avoir à re-cleaner le premier ou exterminer le boss. Evidemment si vous souhaitez maximiser vos chances pour la suite, vous pouvez farmer votre équipement et votre santé mais rien ne vous y oblige. Ensuite, outre ce raccourci, lorsque vous commencez le second niveau une petite remise à niveau de votre niveau de maitrise des armes est aussi disponible. Ce n’est pas parfait mais c’est déjà un bon début. Ce n’est pas parfait car malgré ces éléments positifs, moi qui ne suis qu’un casu dans ce style, je trouve qu’il manque un peu de boost niveau santé car les ennemis tapent de plus en plus fort et sans farm de la première zone … il est très très compliqué de compléter le niveau, et ce malgré certains items qui permettent d’avoir une seconde vie ou un point de sauvegarde.

Sans aller jusqu’à rendre le jeu plus facile, j’espère que les développeurs vont entendre les joueurs et faire légèrement évoluer leur jeu sur ce point pour permettre aux fans de sauvegarder … ne serait-ce que pour pouvoir jouer à un autre jeu vu que la PS5 au contraire de la Xbox ne gère pas plusieurs jeux « lancés » en même temps.

Par ailleurs, ce que je trouve aussi très valorisant dans ce jeu c’est que mise à part pour quelques runs ou je me suis complétement foiré, j’ai toujours eu l’impression de progresser de l’une à l’autre. Le fait d’avoir aussi plusieurs amis qui y jouent, m’a motivé à me challenger et essayer de les doubler, de les rattraper … Tout ceci est également permis grâce à l’onboarding du jeu qui est plutôt bien foutu, et même si certains points restent peu clairs par moment, on comprend assez vite l’intérêt de certaines fabrications, résines ou parasites, mais aussi à adapter notre style de jeu et trouver le juste milieu entre la prise de risque et la prudence.

Test] Returnal sur PS5 | PS5

Enfin, et je terminerai la dessus, la manette DualSense est je trouve particulièrement bien utilisée. Non seulement avec cette gestion du tir secondaire qui se fait en fonction de la pression exercée sur L2 mais également au niveau du ressenti. Même sans VR on se sent vraiment immergé dans cet univers et la tension prend rapidement le dessus. L’adrénaline monte en flèche et plusieurs fois je n’ai pas réussi à trouver le sommeil après ma session de jeu. J’ai vraiment eu le cœur qui battait à 100 à l’heure plusieurs fois tellement la pression ennemie était grande, la peur d’échouer (et donc de recommencer forte) omniprésente et l’excitation à son comble.

Au final, et comme je le disais en intro, je ne sais franchement pas vous dire si je vais terminer un jour Returnal, mais même sans ça je suis malgré tout convaincu et assez étonné d’accrocher à un jeu de ce style. En effet, en général je n’arrive pas à m’y plonger et ne fais que survoler l’univers, le gameplay et ne projette ainsi pas vraiment. Returnal est donc le premier jeu du genre à me séduire et c’est un véritable exploit (je vous jure)… tout comme le fait que j’ai battu le premier boss, qui doit être le premier que je bats dans ce style de jeu. Que ce soit pour vous challenger ou enfin voir de quoi est capable graphiquement la PS5, Returnal est mon coup de cœur de ce premier semestre et je ne regrette pas de m’être investi dans le jeu pendant presque 30H (même si pour le moment je n’ai vu qu’1/3 du jeu)