PREVIEW MANGA – RAINBOW

Il y a quelques temps j’ai eu la chance de recevoir le tome 1 de Rainbow. Une édition ultime disponible depuis le 7 octobre 2015 et dont le dernier tome est sorti le 24 mai 2017. Ce nouveau format compte sept tomes au total, chacun rassemblant 3 volumes de l’édition original, et vendu 15€ l’unité.

 

RAINBEAU

Comme vous pouvez le constater je débarque un peu (voir beaucoup) après tout le monde mais je me devais de parler de Rainbow sur le blog. J’avais évidemment vu passer le nom de ce manga à de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux mais entre les nouveautés, les animés, le boulot … difficile de se pencher sur tous les mangas disponibles, aussi bons soient-ils.

Malgré tout, je dois avouer que je suis un peu déçu de ne découvrir cette série que maintenant tant elle m’a l’air d’être exceptionnelle.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore voici un petit résumé rapide de Rainbow : Sept vies brisées avant d’avoir réellement commencé… Sept jeunes qui vont devoir partager la même cellule dans une prison pour mineurs. Laissés pour compte d’une société japonaise des années 50 en pleine reconstruction, ils partagent le même rêve, celui de retrouver un jour la liberté. Ils attendent qu’une lueur d’espoir apparaisse dans ce monde carcéral ténébreux, comme un arc-en-ciel qui surgirait après la pluie.

 

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Alors, qu’on soit clair je n’ai pas encore lu les 640 pages de ce premier tome, et ce pour une bonne raison : je me le garde pour les vacances et les 10H de vol qui vont m’emmener jusqu’en Chine dans quelques jours. Par contre j’en ai déjà lu un bon tiers et je dois dire que je sur-valide à 100%.

Les raisons de cette examen de passage validé haut la main ? Elles sont multiples, cependant en voici quelques-unes pêle-mêle : une période sombre et méconnue, un univers carcéral étouffant, des protagonistes attachants, une qualité de dessins exceptionnelle et une intrigue dramatique.

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Commençons tout d’abord par l’époque pendant laquelle se déroule Rainbow. Nous sommes en plein dans les années 50, après-guerre, le Japon est économiquement en difficulté et en pleine reconstruction, aussi bien socialement qu’architecturalement. Pour celles et ceux qui ont vu/lu le mythique Ashita No Joe, vous ne serez pas dépaysé. D’ailleurs, excepté Ashita No Joe, je n’ai pas d’autres exemples qui me viennent à l’esprit sur des mangas se déroulant pendant cette période. Et c’est une des raisons qui font que Rainbow fonctionne très bien. Cette époque méconnue de nous européens, est à l’opposé de cette image fantasque et complètement WTF du Japon actuel.

Cette ambiance, et cet univers carcéral sombre et violent, sont les deux points forts de la série. A l’instar d’un Prisonnier Riku, ce thème fonctionne toujours très bien. D’autant plus qu’ici nous suivons l’arrivée de jeunes garçons incarcérés et allons constater l’évolution de leur personnalité au contact de la prison.

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Enfin pour terminer cette preview, parlons de la qualité de l’œuvre d’un point de vue artistique. Tout d’abord le scénario de George Abe. Né en 1937, le mangaka révélé sur le tard nous retrace à la perfection ce Japon post seconde guerre mondiale. Une époque qu’il a connu enfant et qui l’a surement marqué à vie.

Pour le petite anecdote, George Abe a également fait un séjour en maison de correction. C’est d’ailleurs grâce à ce passage de sa vie qu’est né Rainbow. Les rencontres faites auraient d’après la légende inspiré bons nombres de ces personnages.

Si l’histoire s’inspire de la vie et du vécu de George Abe, les dessins sont quant à eux l’œuvre d’un personnage bien connu des fans de manga : Masasumi Kakizaki. Si vous connaissez Bestiarius, alors vous savez de quoi est capable Kakizaki. La réunion de ces deux artistes nous offre une œuvre intense et touchante, tout en étant badass. Un mélange détonnant qui en fait clairement un indispensable de votre mangathèque.

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