AVIS MANGA : BOMBER BOY – TOME 1

Si certaines séries bénéficient de lancement en grande pompe (Mashle, Shangri La pour ne citer que les derniers en date), d’autres connaissent des premiers jours plus discrets, mais ne sont pour autant pas dénué d’intérêt. C’est le cas de Bomber Boy, édité par Panini Manga et réalisé par le mangaka Mikumo Seto auréolé du prix de nouveau talent du magazine Mensuel Sunday en 2009 pour divers one-shot. Depuis 2018 il est l’auteur de Bomber Boy, série en 4 tomes déjà terminée au Japon et fraichement débarqué chez nous.

Bomber Boy arrive chez Panini - Icotaku

Le Yamato est un petit pays en guerre contre la puissance militaire de Mars. Devant cette écrasante supériorité, la défaite de Yamato semble inéluctable. Même sur l’île de Gallé dans l’Océan Pacifique Sud, où se livrent aussi de féroces batailles, l’armée de Yamato est en pleine débâcle. Le sergent Tatsumi se bat pour la survie de son régiment qui se trouve dans une situation désespérée. Un jour, alors que toute lueur d’espoir semble éteinte, il voit tomber un « objet » nommé Kitetsu, largué d’un avion de transport…

Peut être un dessin animé
A mi-chemin entre Full Metal Jacket et Astro le petit robot, Bomber Boy dénote de ce qu’on peut lire habituellement sur plusieurs points. Son scénario et le fait que celui-ci se déroule en pleine affrontement militaire qui rappelle les heures sombres de la guerre du Vietnam par moment. Un univers original puisque si les films de guerres sont monnaie courante, les mangas se déroulant dans ce genre de conflit sont au final assez rare. Par ailleurs, la DA et la patte artistique de Sato qui possède un trait très précis, détaillé, qui permet de retranscrire l’émotion des protagonistes. Et, en tant que récit de guerre, ce point est particulièrement important pour permettre au lecteur de comprendre l’angoisse et la peur qui hantent les soldats au combat.

Parallèlement à cet aspect très contemporain et réaliste, l’auteur se permet d’ajouter une touche de SF avec ce fameux Bomber Boy, un robot à l’apparence d’un jeune garçon, bourré d’armes ultra puissantes et capable de raser les troupes ennemis d’un seul coup. D’ailleurs, que ce soit les ennemis ou les alliés, tous sont incrédules à l’arrivée de Kitetsu et ses incroyables capacités physiques.

Peut être un dessin animé de texte qui dit ’PARAIT D'AILLEURS QUE MARINE RAVAGES CHEZ 'ENNEMI C'EST ÇA. SI ON ARRIVE AREJOINDRE PLAGE, NOUS DEVRIONS TROU- LÀ-BAS CUIRASSÉ ALLIÉ MOUILLANT LARGE DE LA CÃTE. EURS cu- RASSES, DURANT BATAILLE DE SAZAR- LAND. TROISIÈME ESCADRON CLASSE- YOSUKE SHIRALSHI JE suIs PERSUADE QU'ILS FONT DE MÊME AUTOUR DE CETTE Ha TU M'ÉTONNES. PAR CONTRE, QUEL EN TOUT C'EST NOTRE DERNIER ESPOIR. TU VEUX TER LA MARINE SALIVER QU'UNE FOIS PLAGE, ON SERA SAUVÉS MAIS BON, QU'IM- PORTE...’
Honnêtement, j’ai reçu une petite claque en lisant ce premier tome. La puissance et le charisme qui se dégagent de cette machine à tuer aux airs d’écolier sont assez bluffant, et le gigantisme de ses attaques sont dessinés avec un soin et un détail qui les feraient presque sortir des pages. L’auteur n’hésite d’ailleurs pas à travailler la disposition des cases, ou même utiliser des double-pages pour rendre compte de l’intensité des combats. De plus, il ne s’agit pas uniquement de suivre le quotidien de Kitetsu dans cette armée fictive mais aussi celle du sergent Tatsumi, seul survivant de son unité qui va désormais travailler avec le robot.

Peut être un dessin animé de 2 personnes et texte

Avec son mini prix de lancement, cette série en 4 tomes s’annonce comme la bonne surprise de cette in d’année et j’ai hâte de découvrir la suite des aventures de notre duo. A la fois sérieux et comique, militaire et SF ce récit joue habilement avec les codes du cinéma pour rendre compte d’une situation tendue sur laquelle nous avons encore beaucoup de chose à apprendre.