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AVIS MANGA : LA SORCIERE AUX CHAMPIGNONS – TOME 1

Connue pour sa série phare L’académie d’Alice, Tachibana Higuchi est de retour dans ce shojo à mi-chemin entre Blanche Neige et Romeo & Juliette, 4 ans après sa dernière parution française et le spin-off : L’Académie musicale Alice. Et, le moins que l’on puisse dire c’est que pour ce retour les éditions Glénat font les choses en beau, puisque ce premier tome bénéficie d’un traitement tout particulier pour sa cover avec un effet relief, qui donne de la texture à ces fameux champignons, cœur de l’histoire. Colorés et en 3D donc, cette décision créative donne un vrai cachet au titre et une fois que vous l’aurez pris en main, impossible de le reposer dans le rayon de votre librairie favorite.

Luna, aussi connu sous le surnom de la sorcière au champignon, est l’héroïne de cette nouvelle série. « Sorcière noire » de son état, elle vit à l’écart de la ville, seule dans sa maison en forme de champignon dans une forêt qui effraie même les plus téméraires. Si la jeune fille reste isolée, c’est qu’elle est en quelque sorte maudit par son pouvoir. En effet, tout ce qu’elle touche, que ce soit par ses mains ou sur son chemin se transforme en champ de champignons toxiques, même son souffle contient des vapeurs toxiques. Vous comprendrez donc pourquoi les habitants la fuient, l’évitent … et la rejettent. Malgré tout, et derrière ce pouvoir peu reluisant, elle n’est pas là pour nuire aux habitants, si la jeune fille s’obstine à se rendre en ville c’est justement pour protéger ces personnes qui l’ignorent. En déposant ces champignons un peu partout, elle nettoie ainsi la ville de toutes les impuretés et poisons qui pullulent, les champis se nourrissant de cela. Comme souvent, il ne faut pas se fier aux apparences…

La sorcière aux champignons – Tome 01
Si ce pitch est assez sombre et semble augurer un récit triste, c’est sans compter sur le talent de Tachibana Higuchi qui parvient à glisser au milieu de cela un début de romance. Une romance qui permet à notre jolie sorcière de s’évader de son quotidien. Ce premier amour risque cependant de la mener face à des problèmes insoupçonnés, car le jeune Henri n’est pas n’importe quel humain, et sa famille, composée de plusieurs sorcières blanches ne va pas voir cela d’un bon œil.

Moi qui ne suis pas forcément fan de shojo, je dois dire que celui-ci m’a porté et transporté. Le travail de l’autrice est remarquable et son style bien à elle nous amène au fil des pages où elle compte nous emmener. L’histoire se passe dans un monde de fantasy mais met surtout en avant la poésie et l’amour.