KING OF FIGHTER XV

En toute honnêteté, pendant longtemps j’ai été dévoué corps et âme à la licence Street Fighter (SF2 sur SNES oblige), je n’ai que très peu joué à King Of Fighters dans ma vie, même si comme un peu toutes les licences du genre (Dead or Alive, Virtua Fighter, Tekken, DB Fighterz…) j’ai dû en posséder au moins un exemplaire de chaque au fil des années. Je ne suis donc pas un expert de la série ni un expert en vs fighting mais plutôt quelqu’un qui aime avoir un ou deux jeux du genre pour se taper sur la gueule avec ses potes pour finir une soirée à la maison.

Annoncé lors de l’EVO 2019, ce quinzième KOF n’est autre que la suite direct du … 14, disponible depuis 2016. Le jeu reprend la trame de Shun’ei, son personnage principal de l’arc actuel, qui devrait d’ailleurs encore être au rdv pour le prochain opus. Ce King Of Fighter 15 continu donc de surfer sur la vague des personnages modélisés en 3D introduit dans la version de 2016, et bien entendu sur sa particularité de gameplay, à savoir une fight en 3 vs 3 (même s’il est possible de faire du 1v1).

Avec son roster de près de 40 combattants, KOF XV propose une expérience complète qui permet aussi bien aux débutants qu’aux experts de trouver chaussures (ou plutôt savate) à son pied. Si vous voulez jouer du poing en ligne il faudra évidemment passer par la salle de gym et maitriser les forces et faiblesses de chaque personnage (même ceux que vous ne jouez pas). D’ailleurs, contrairement à un DBF où l’IA est vraiment pas incroyable et tire son intérêt du versus en ligne, KOF propose un vrai challenge en local et il ne sera pas si facile que ça de se débarrasser de l’ordinateur…

Toujours dans cette logique d’accessibilité (ce que fait très bien DBF par exemple), KOFXV intègre une petite nouveauté avec le Shatter Strike. Un combo qui s’exécute simplement (quart de cercle et la pression de 2 boutons), vous permettant de (re)prendre le dessus sur votre adversaire avec style. La maitrise, et le timing de cette attaque, combinée à l’utilisation des jauges et coups classiques et spéciaux bien entendu, seront la clef de votre réussite et de votre victoire. Par rapport à cela, c’est assez intéressant d’ailleurs de voir comme cette gestion et l’apprentissage qui va avec se fait petit à petit et modifie finalement la destinée des combats.

Si le gameplay reste souvent le facteur X du succès ou non des versus, King of fighter 15 souffre malgré tout de la pauvreté de son offre autour des modes de jeu qui sont très très classiques et ses environnements qui sont sympas, mais sans plus. On sent que le jeu est fait pour être joué en ligne et que le solo n’est là que pour faire de la figuration. Un tuto expéditif et un mode histoire d’une vingtaine de minutes, si vous voulez du temps de jeu il va falloir vous battre contre vous-même pour vous améliorer ou en ligne !

Du côté des stages, je regrette par exemple l’absence de vie relative de ces derniers. Et même si les 12 niveaux ont chacun leur personnalité (du parc d’attraction abandonné au Sahara, en passant par la forêt magique enneigée), aucun d’entre eux ne marque par sa vie et ses animations.

Après 6 ans d’absence, SNK revient sur le devant de la scène avec la ferme intention de contrer l’annonce récente du nouveau Street Fighter. Avec un jeu très proche du précédent, le studio nippon ne surprend pas mais assure le strict minimum avec sa formule connue et reconnue. L’essence du jeu, comme souvent, se fera en ligne ou en local contre des potes car du côté des modes de jeu il faudra repasser. Enfin, l’ensemble est tout de même vraiment très beau et d’une fluidité sans pareil, aussi bien en local qu’en réseau.