AVIS MANGA : BANANA SIOULE – TOME 1
Fan de Lastman, la relève est arrivée, et elle vous est apportée par un mec du cru Michael Sanlaville, un gône, un vrai, de retour au pays pour nous offrir Banana Sioule, un mix entre dodgeball et rugby, ultra dynamique, un shonen made in France qui laisse présager du très très bon.
D’emblée, on retrouve la patte Lastman, que ce soit le style, ou l’humour, d’ailleurs, j’ai eu la chance de recevoir avec ce premier tome une illustration mettant en scène Helena (l’héroine de Banana Sioule) et Richard Aldana. Vraiment superbe… Mais revenons à ce premier tome. La sioule c’est quoi ? Alors non, ce n’est pas un style de musique afro-américain né dans les années 1950, mais un sport de contact très violent où tous les coups sont permis. Dans l’histoire de France (la vraie), on retrouve des traces d’un sport appelé la soule, mix entre rugby, handball et football, il n’y avait pas vraiment de règles à priori, et, je pense que Michael Sanlaville s’est servi de cette base, en plus de tout ce qui existe dans la SF autour du motorball ou autres, pour créer cet univers.
Banana Sioule – Tome 01
L’objectif est simple, placer une balle dans une zone, et tous les moyens sont autorisés (sous respect des conditions fixées par la roue de l’infortune). Le charme de ce sport faisant que chaque match se trouve ainsi unique et épique. De part sa violence et le show qui l’entoure, ce sport est rapidement devenu le plus populaire au monde, sauf, pour Helena, notre héroïne. Cette jeune fille vit avec son père, et l’aide dans ses tâches quotidiennes à la ferme. Une vie tranquille, à l’écart du tumulte de la ville, qui lui convient pleinement. Cependant, son père se refuse à la voir reprendre l’activité familiale, il voit plus loin pour elle et espère qu’elle trouve sa voie ailleurs que dans les champs.
Malheureusement pour lui, elle va découvrir un peu par hasard la sioule. Alors qu’elle effectue sa tournée, elle tombe sur un groupe de jeunes garçons qui s’adonne à ce sport. Curieuse, elle se joint à eux et se révèle rapidement être très (trop) douée pour ce sport. Abasourdis, les jeunes garçons lui proposent alors de se joindre à eux pour de futurs sessions et lui parlent alors de École Supérieure de Sioule, la seule et unique école permettant d’intégrer la ligue professionnelle. Ravie d’avoir enfin trouvé quelque chose qui lui plaît, Helena s’inscrit en cachette au concours d’entrée pour faire la surprise à son père une fois le process de recrutement terminé…mais, étonnamment, sa réaction n’est pas celle à quoi elle s’attendait.
Après seulement un tome, Michael Sanlaville impose son style et nous offre un manga dans la pure tradition shonen. Le lore nous touche de part sa proximité avec le réel, et la jeune Helena se positionne naturellement comme une future grande héroïne. Charismatique et surdouée, j’ai hâte de découvrir les suites de son aventure dans ce domaine masculin où la testostérone fait loi. Si ce premier tome nous laisse entrevoir la pratique de la sioule, les prochains seront davantage centrés sur le sport en lui-même je suppose, et je pense que nous allons avoir droit à des matchs épiques et pleins de rebondissements.