SUICIDE SQUAD : KILL THE JUSTICE LEAGUE
Drôle de sensation que ce Suicide Squad : Kill the Justice League … D’un côté j’étais et suis super enthousiaste sur certains points, et sur d’autres j’ai un gros mouais qui me reste en travers de la gorge… En tant que fan absolu de Batman, des jeux historiques de Rocksteady (Arkham Asylum ❤), et après la grosse déception Gotham Knights, j’étais très curieux de voir ce nouveau jeu autour des licences DC Comics débarquer sur console. Annoncé depuis un moment, le jeu édité par Warner Bros a subi son lot de reports, et de couac, le dernier en date son launch assez chaotique.
Mais alors que vaut ce nouveau jeu ? Tout d’abord, je salue le courage du studio de prendre le parti de faire un jeu où on incarne pour une fois les méchants, Gotham Knights mettait en avant les « personnages secondaires » de l’univers Batman. Ici vous pourrez donc jouer à votre guise Harley Quinn, Deadshot, King Shark ou Captain Boomerang, réunis pour sauver Metropolis d’une invasion extraterrestre qui a perverti les esprits d’une partie de la Justice League, que vous allez donc devoir exterminer. Honnêtement, je trouve le pitch vraiment intéressant, audacieux, et superbement retranscrit ingame. Le jeu est magnifique, la map de Metropolis qu’on explore assez rarement en JV est de bonne taille, le tout est très coloré et la modélisation des héros est à couper le souffle.
Gros point fort du jeu, les personnages sont vraiment réussis, charismatiques et bénéficient d’un scénario abouti qui alterne humour et ton plus sérieux. Le lore DC est également bien retranscris avec beaucoup de clins d’œil, de références … aux licences. Un peu comme le faisait Arkham Asylum avec tous les pensionnaires de l’asile. Seul petit bémol sur le chara-design concernant les extraterrestres. S’ils sont assez réussis dans l’ensemble, ils n’ont pas beaucoup de modèles 3D, et cela accentue l’impression de répétitivité.
Si le scénario est un succès, la formule est malgré tout un peu légère puisqu’il ne vous faudra que 10h pour compléter l’histoire principale. Et même si le jeu est prévu comme un GAAS (comprenez un jeu qui ajoutera régulièrement du contenu), pour un launch c’est assez léger et je crains que les joueurs s’éloignent du titre une fois le contenu principal terminé. 10H c’est peu donc, surtout que les combats de boss sont assez limités forcément et on se retrouve donc essentiellement à parcourir la map, cleaner des zones plus ou moins identiques pour avancer dans l’histoire. Et c’est ce point-là que je trouve bien dommage.
Niveau gameplay, le jeu est jouable à 4 en coop (c’est là qu’il est le plus fun), ou chacun des persos possède ses propres capacités, arbres de compétences … une variété et profondeur de gameplay vraiment fun, avec le jeu qui nous incite à ne pas se contenter de jouer un seul perso en boostant les effets de l’un ou l’autre en fonction des missions. J’ai essayé de suivre le jeu pour vivre le jeu comme voulu par les équipes narrative l’ont voulu mais petite préférence pour le gameplay plus complet de Deadshot.
En ce qui concerne les gros points noirs du jeu, j’ai rencontré des gros soucis de balance de sons, où pendant certaines phases de dialogues les voix (en VF) étaient à peine audibles, des déplacements dans la ville parfois laborieux surtout après avoir jouer à Spiderman et donc ce souci de durée de vie. Face à ça, le bestiaire DC est assez dingue avec des persos allant des classiques Pingouin, Lex Luthor ou Flash aux persos un peu moins classiques et connus comme King Shark et Captain Boomerang.
Ayant reçu le jeu de la part de Warner Bros j’ai pu réaliser ce test, mais au vu du contenu je ne peux que vous conseiller d’attendre un peu avant de vous jeter sur le jeu. Le contenu est assez léger, et en attendant d’en savoir plus sur l’avenir je jouerais la carte de la prudence. Malgré tout, si vous cherchez un Destiny like dans l’univers DC alors foncez. Le jeu est vraiment magnifique, bien écrit et j’ai envie que ce genre d’initiative qui sort des clous et nous permet d’incarner des méchants soit saluée, d’où mon sentiment un peu mitigé dont je parlais au début et après avoir terminé le jeu.