MX VS ATV LEGENDS
Je n’aime pas dire du mal d’une œuvre en général car derrière il y a souvent tout une équipe qui travaille derrière et qui croit en son projet mais des fois c’est très dur… Disponible dès demain, j’ai eu « la chance » de tester MX vs ATV Legends depuis une petite semaine et le moins que l’on puisse dire c’est que le jeu de chez THQ Nordic est loin de m’avoir convaincu…
Près de 4 ans après MX vs ATV All Out, la licence mêlant motocross et quad revient dans les bacs et va tenter de se frayer un chemin sur les consoles nouvelles générations. C’est d’ailleurs sur PS5 que j’ai pu tester la bête, malheureusement nous sommes loin de la qualité à laquelle nous sommes en droit d’attendre en 2022. Si le titre conserve son ADN pluridisciplinaire, il est ainsi toujours possible de tâter du guidon de Motocross, de quads (ATV) ou encore de buggys appelés ici VUTT. Que ce soir donc à 2 ou 4 roues, vous aurez la possibilité de vous tirer la bourre dans une ambiance 100% arcade principalement orienté autour du mode carrière et d’un simili monde ouvert…
Et c’est là que le bât blesse, quand je vois la qualité de cet open world, je me dis qu’il aurait été préférable de le cut et de se contenter de proposer une interface via les menus. La navigation à l’intérieur de ce monde est sans intérêt, il n’est en plus pas vraiment beau, et la pseudo scénarisation entre les personnages présents dans le monde et votre histoire et proche du néant. Une série AB possède un meilleur scénario et plus d’intérêt que ce qui nous est proposé ici.
L’essentiel du jeu passe donc par son mode carrière et ses quelques 200 épreuves qui s’enchainent et vous proposent d’opter aléatoirement pour les différents moyens de locomotion à votre disposition. Il existe également un mode exhibition et une possibilité de jouer à 2 en local en écran splitté, point plutôt positif.
En ce qui concerne les 3C et la conduite principalement, l’utilisation des deux sticks auraient pu être intéressantes pour rendre cette dernière « novatrice » et challengeante mais il n’en est rien. Contrairement à un Monster Energy Supercross qui parvient à rendre honneur aux terrains boueux et chaotiques des tracées, il est ici quasi impossible de différencier une conduite sur la boue, ou sur une route classique. Si un point devait être salué sur le handling, je parlerais tout de même de la gestion des sauts, et des différentes bosses, qui sont un point clef d’une bonne performance dans ce genre d’épreuve. La gestion au stick et les différentes possibilités de saut, une fois maitrisées, sont intéressantes et peuvent amener une certaine profondeur de jeu. Malheureusement, tout ceci n’est qu’un détail face à des IA vraiment aléatoires où d’une course à l’autre il ne semble pas y avoir de cohérence entre vos performances et les leurs. D’autant plus frustrant qu’il s’agit ici d’un mode carrière et donc d’un championnat où tous les points comptent.
Enfin, techniquement le jeu souffre de clipping lors du chargement des courses, et si l’ensemble n’est pas horrible visuellement, on est loin de ce à quoi je m’attendais. La VF est en fait une version québécoise (à voir si cela sera fixé day one), et le tutoriel donne déjà envie de se carapater à 1000km du jeu…
La sortie de Cyberpunk n’aura donc pas servi de leçon à tous les studios ou éditeurs de JV. Avec ce jeu qui n’est pas fini, THQ Nordic nous propose une expérience bancale et frustrante qui ne donne pas vraiment envie de s’y attarder mais plutôt de relancer Moto Racer sur sa bonne vieille PlayStation 1 et le niveau de la muraille de Chine. La décision de prendre un virage arcade face aux concurrents qui sont davantage orienté simulation est bonne mais la réalisation manque cruellement d’intérêt et de qualité pour espérer concurrencer les jeux déjà sur le marché.