AVIS MANGA : MIROIRS
Edith Piaf, Claude François, Coco Chanel, Tragédie … la France a su exporter bon nombres de ses artistes et personnalités à travers le monde. D’une part, et surtout, grâce à leur talent, mais aussi grâce à leur sens de l’innovation. Des années plus tard, ces personnalités continuent ainsi d’inspirer des personnes du monde entier, de toutes origines et de toutes cultures. C’est le cas de Gabrielle Chanel, dit Coco Chanel, la célèbre créatrice de mode qui a inspiré ce nouveau one-shot des auteurs de The Promised Neverland : Miroirs.
Fort de leur succès avec TPN, Kaiu Shirai et Posuka Demizu reviennent avec ce titre pour le moins original. Publié dans le cadre de l’exposition Manga meets Chanel en 2021, qui vise à populariser et mettre en avant le travail de Coco Chanel via divers médias et se tenant dans le Chanel Nexus Hall depuis 2004. Connue dans le monde entier grâce à son style et ses designs inimitables, sa collection de parfums, et surtout la mise en valeur de la femme et de son indépendance. Un combat pour lequel elle n’aura de cesse de lutter tout au long de sa vie.
A défaut de nous raconter la vie de Coca Chanel, Kaiu Shirai et Posuka Demizu abordent son influence et sa vision par le biais de 3 histoires courtes mêlant aussi bien l’épanouissement personnelle que la force de caractère dont font preuve les 3 héros. De 30 à 45 pages, les 3 histoires sont très touchantes et abordent des sujets assez profonds à travers différentes phases de la vie : l’enfance, l’adolescence et la vie d’adulte. On découvre ainsi des personnages en proie aux doutes, à la solitude ou à la remise en question de son identité.
Chaque histoire est vraiment très agréable à lire, et le tout est présenté dans une édition très classe et haut de gamme qui n’est pas sans rappeler l’élégance de Coco Chanel. Papier épais, couverture aux reflets dorés et … miroirs, pages en couleur, on a ici un nouveau format de manga assez inhabituel de la part de Kaze qui pour ma part m’a séduit. L’esprit Chanel est conservé de manière très intelligente et c’est d’ailleurs assez bien trouvé malgré l’absence (enfin presque) de Coco « physiquement » dans les récits.