AVIS MANGA : LONE WOLF & CUB – TOME 1
700 pages et 2kg plus tard j’ai enfin terminé ma découverte de l’incroyable édition prestige réalisée par Panini Manga à l’occasion de la sortie de Lone Wolf & Cub. Déjà publié en 28 tomes, entre 2003 et 2010 par Panini, la série de Koike Kazuo et Kojima Goseki est donc de retour dans une version … imposante vous l’aurez compris avec 12 tomes pour cette édition sobrement (mais mérité) appelé Prestige.
Je disais donc 700 pages, le tout « emballés » dans une sublime cover dessiné par Franck Miller (rien que ça). Le soin apporté est tel que même la couverture rigide est stylisée avec cette impression en relief, un ton vert sur noir très classe qui rend ce triple volume vraiment unique. En plus du sans faute sur le packaging, qu’on pourrait presque assimiler à l’art du Furoshiki, cette nouvelle édition contiendra une nouvelle traduction, les onomatopées originales et un glossaire.
Non ce n’est pas une encyclopédie qui vient d’arrivé mais bien le tome 1 de #LoneWolfCub chez @PaniniManga
Dispo le 8 décembre mais déjà le plus gros volume de ma mangathèque. Des dimensions impressionnantes pour cette série en 12 tomes (va falloir renforcer les étagères IKEA😂) pic.twitter.com/6Ujlq5JIwv
— Julien (@MajinBlog) December 3, 2021
Alors oui, je sais, impossible de passer à côté d’une telle édition, mais le manga en vaut-il la peine ? OUI ! Un grand oui bien entendu, Lone Wolf & Cub, initialement prépublié au Japon dans le début des année 1970 est un des piliers, une référence de la culture manga, et ce même en dehors des frontières du pays du soleil levant (cf Franck Miller et les covers). Outre sa publication sous sa forme originelle, le manga a également été adapté en films, séries et même en pièce de théâtre. Il faut dire, que malgré son époque, l’œuvre possède un aspect cinématographique naturel.
Avec son coup de crayon très fin Goseki Kojima illustre une intrigue de Kazuo Koike se déroulant dans un Japon féodal de l’ère Edo, où nous allons suivre les pérégrinations d’Ogami Itto et de son jeune fils Daigoro. Ancien kogi kaishakunin du shogun, il est devenu un ronin qui offre ses services à qui veut bien payer les 500 Ryo qu’il réclame. Maître des arts martiaux, il martyrise ses cibles grâce à son dotanuki mais aussi sa ruse. Et c’est en effet là que réside toute la substance (et l’humour) de ce titre, la force n’est pas tout, et les auteurs nous le montrent ici encore une fois.
@majinblogEst ce que #panini vient de nous régaler avec le plus gros #manga de l’histoire ? Perso j’ai pas plus gros dans la mangathèque
Bien entendu sa maitrise du sabre va grandement l’aider, mais Itto se distingue également par son intelligence, et l’aide de son fils, qui malgré ses un an n’hésite pas à l’aider dans ses stratagèmes. D’ailleurs, si le nouveau né est âgé seulement de un an … il est loin d’en avoir le comportement tant les auteurs s’amusent avec sa précocité, comme s’il voulait appuyer le fait qu’il est le fils d’un des plus grands samouraïs de l’ère Edo.
SI vous souhaitez vous lancer dans cette série, sachez qu’il vous faudra vous délecter de près de 8000 pages, mais que le voyage en vaut la peine. Ce premier tome m’a transporté et passionné. Le lien qui unit ce père à l’allure patibulaire et ce bébé doué de capacité incroyable pour son âge est à la fois attendrissant et … effrayant. En effet, ce dernier n’hésite pas à le mettre en première ligne quitte à choquer ses futures victimes.
Cette œuvre iconique est vraiment bluffante, et l’édition qui nous est ici proposée l’est tout autant. Une pièce de choix dans votre mangathèque … même s’il faudra peut être renforcer vos étagères IKEA ^^