AVIS MANGA : BURN THE WITCH
Date de sortie : Février 2021 – Edition : Glénat Manga– Prix : 6,90€
Depuis la fin d’un certain Bleach, Tite Kubo semble déjà en pré retraite malgré son jeune âge. Il est vrai qu’à seulement 43 ans le mangaka est déjà dans la cour des grands depuis un certain temps et quoi que certains en disent, Bleach fait partie du panthéon des mangas avec Dragon Ball, One Piece ou encore Naruto. Si Burn the Witch est sorti le mois dernier en France, il a été edité au Japon en 2016 et adapté en anime depuis peu au Japon et disponible Crunchyroll pour nous autres français (3 épisodes déjà dispo).
Avec sa cover Prince-de-Galles, Burn The Witch pose les bases d’entrée de jeu et on se doute que l’ambiance de ce One Shot sera britannique… et c’est effectivement le cas. Dès les premières pages on se retrouve en plein cœur d’un Londres contemporain où les dragons sont la cause de 72% des décès des habitants. Si ces êtres mystiques peuplent ce monde, ils sont particulièrement présents dans la capitale anglaise, jusqu’à être représentés sur les armoiries de la ville. Hommage étrange à l’un des fléaux de leur époque … Un peu comme si on ajoutait le covid sur le drapeau français.
Pour lutter contre ces dragons, une société secrète appelée les Wing Bind s’occupe de traquer et détruire la menace par le biais de sorciers et sorcières entrainés pour l’occasion. C’est d’ailleurs l’histoire de deux d’entre elles que nous allons suivre ici : Ninny Spangcole et Noel Niihashi qui font partie de l’une des 9 divisions des WB, les Pipers.
Si Noel essaye de vivre une vie d’étudiante « normale » à Londres, Ninny, elle, espère devenir une des meilleures chasseuses de dragon du Verso Londres… Comment ? Vous ne savez pas ce qu’est le verso Londres ? Et bien c’est l’inverse du recto Londres, le Londres que l’on connait nous. Dans les faits, seuls les habitants du verso Londres sont capables de voir les dragons et donc de les affronter… C’est sans compter sur Balgo, un jeune homme dont le rêve est de voir la petite culotte de Noel et qui va malgré lui voir sa vie transformée après avoir été dragonnisé.
Si l’humour un peu lourdaud de Balgo peut sembler être de trop de temps en temps, Tite Kubo parvient malgré tout à contrebalancer cet aspect en jouant sur la rivalité des deux sorcières. Les affrontements contre les Dark Dragons sont originaux et très dynamiques. Par ailleurs, le fait que les sorcières se battent sur leur balai permet de donner de la verticalité à ces combats et ainsi mouvementer la vie paisible du recto Londres. D’ailleurs, petit aparté, mais comme les habitants du verso sont les seuls à voir ces dragons … ceux du recto doivent se demander ce qu’il se passe sérieusement pendant ces combats…
Avec ce premier tome qui en appellera d’autres j’espère, Tite Kubo entrevoit, ou plutôt survole son sujet avec de bonnes idées qui demandent à être creusées et exploitées davantage. Le potentiel est là mais j’avoue être resté sur ma faim avec le manga. Dès que j’aurai fini de rattraper mon retard sur Jujutsu Kaisen sur Crunchy, je pense jeter un coup d’œil aux 3 épisodes déjà disponibles pour voir si l’anime va plus loin et se sert de l’œuvre de Kubo comme base.