WIND FIGHTERS : LA FRANCE SHONEN
Date de sortie : 17 juin 2020 – Edition : Glénat – Prix : 6.90€
Si le nom de Christophe Cointault vous évoque quelque chose c’est surement à cause de son travail convaincant sur Tinta Run, qui, malgré ses 4 tomes parus n’a malheureusement pas su trouver son public (ou en tout cas pas suffisamment) pour continuer l’aventure. Cependant, ce n’est pas pour autant que Glénat a décidé de couper les ponts avec le mangaka tricolore puisqu’une nouvelle occasion de briller lui est offerte en cette année 2020 avec la publication de sa dernière œuvre : Wind Fighters : Les enfants de la montagne.
Le Régime fait régner l’ordre d’une main de fer. La population courbe l’échine et ceux qui osent se rebeller – les courageux aventuriers – se font rares. Pourtant, lorsqu’un jeune garçon décide de sauver sa sœur en s’opposant au terrible commissaire Bud, l’espoir renaît. Surtout si un baroudeur et un panda roux bipolaire déboulent dans le conflit… Un tel vent de liberté n’avait pas soufflé depuis les exploits de mythiques aventuriers… Les Wind Fighters !
Avec cette nouvelle licence, l’auteur nous offre un manga dans la pure tradition du shonen. D’ailleurs, on sent tout au long des pages que l’auteur s’est beaucoup inspiré de ses comparses japonais puisqu’on trouvera régulièrement des scènes faisant de très TRES gros clin d’œil ou hommage à des licences mythiques tels que Dragon Ball, One Piece, voire même Street Fighter avec un antagoniste au physique et aux techniques de combat très proche du lutteur russe de Capcom.
Comme évoqué, pas vraiment de surprises dans ce premier tome avec un auteur qui assure la sécurité avec un service (trop ?) minimum. En effet, même si ce premier tome nous captive et fonctionne, j’ai été quelque peu déçu de ne trouver aucune réelle « originalité ». Ceci-dit, les combats sont très bien chorégraphiés et le dynamisme qui en dégage est assez impressionnant. Le talent et la finesse du trait de Christophe Cointault sont indéniables et permettent de faire de Helio, ce jeune garçon au problème cardiaque, un héros tout à fait crédible.
En parlant de Helio, mix entre Vegeta et Midoriya, son insouciance et sa fougue sont réellement les points forts du manga. On sent que le Wind Fighter peut dégoupiller à tout moment et qu’il vaut mieux éviter d’embêter sa grande sœur, qui pour le moment est assez discrète. Au cours de leur pérégrination les deux frère et sœur vont non seulement faire connaissance avec les hommes du régime, une espèce de milice de gros bourrins pas très futés qui souhaite diriger ‘une main de fer la population locale, mais agrandir la team des gentils avec un cowboy aux airs de Sanji et de son panda roux bipolaire.
Là encore, les ennemis, comme leurs nouveaux compagnons fonctionnent bien, le ton décalé et l’humour qui les entourent aussi, mais toujours ce manque d’originalité de mon point de vu.
Vous l’aurez compris ce premier tome de Wind Fighters n’est pas mauvais, il est même plutôt bon mais la recette n’est pas réellement nouvelle et sent presque le réchauffé. Le talent et la maîtrise du découpage des cases, de l’action, des combats …. sont indéniables, mais le scénario n’est malheureusement pour moi pas à la hauteur des dessins. Avant de me faire un avis définitif, je vais tout de même attendre de voir la suite, et qui sait, je serais peut être conquis par la direction choisie par l’auteur.