AVIS BD : MAUVAIS MONSTRE T1 & T2
Le passage de l’enfance à l’adolescence a toujours été une source d’inspiration majeure que ce soit au cinéma, en manga ou en BD, et aborder ce thème sans tomber dans le cliché et le déjà-vu représente un sacré challenge. Cependant, dans son œuvre « Mauvais monstre« , le scénariste et dessinateur Enzo Berkati réussit brillamment à revisiter ce classique du genre adolescent en nous proposant une œuvre originale et rafraichissante.
Mauvais Monstre – Tome 01Alors soyons clair, ce n’est pas non plus une révolution. Le scénario de « Mauvais monstre » suit des éléments très communs tels que l’héroïne complexée, l’antagoniste belle et odieuse, et des harceleurs. Malgré tout, l’ajout d’une touche d’humour et de fantastique transforme complètement la dynamique. Et à l’instar de Pokémon, l’auteur intègre ici des petites créatures mignonnes pour accompagner nos héros dans cette phase complexe qu’est l’adolescence.
Chaque monstre possède des particularités physiques et morales. Cette diversité confère étonnamment un réalisme au monde fantastique.
Outre l’originalité des petites créatures, le premier tome de « Mauvais monstre » offre un aperçu prometteur de l’épopée à venir pour Éloïse et son compagnon. Enzo Berkati parvient à surprendre avec un scénario orienté vers les adolescents, mais bien construit et parsemé de rebondissements. L’histoire est dense, les personnages sont bien développés, et l’humour est dosé de manière subtile.
Même en tant qu’adulte je ne me suis pas ennuyé, et n’ayant pas encore d’ado à la maison, j’ai raconté l’histoire à mon fils de 6 ans, il a quand même bien accroché à l’univers et aux ersatz de Pokémon.
Mauvais Monstre – Tome 02Enfin, le style graphique de « Mauvais monstre » reflète parfaitement l’esprit du scénario, alliant le plaisir visuel à une certaine dose de réalisme. Bien que les personnages puissent sembler caricaturaux au premier abord, Enzo Berkati leur confère mimiques et réactions qui les rendent étonnamment humains.
Faire du neuf avec du vieux est parfois complexe, mais c’est précisément ce que propose Enzo Berkati avec « Mauvais monstre ». Cette œuvre a tout pour plaire, alliant humour, action, et rebondissements. Du point de vue graphique, l’album séduit avec des décors détaillés et des personnages aux traits à la fois caricaturaux et réalistes. De plus, ces deux premiers tomes laissent entrevoir un potentiel prometteur pour le développement de l’intrigue, donnant ainsi la volonté d’en savoir un peu plus avec la suite.
Cet article a été rédigé suite à la réception d’un SP de la part de Glénat