LA BIBLE POKEMON MADE IN FRANCE
J’avais 11 ans, et je ne sais pas trop pourquoi… Quand ma mère est revenue d’Auchan ce jour-là, elle avait dans un de ses sacs un jeu Game Boy, un jeu qui allait m’accompagner pendant longtemps, et encore aujourd’hui… Ce jeu, c’est Pokémon (version rouge), et honnêtement, au moment où j’écris ces quelques lignes, je ne sais toujours pas pourquoi elle m’a acheté ce jeu ce jour-là, surtout, sans raison particulière. Surement l’instinct maternel, cet instinct qui vous dit de prendre votre veste avant de partir alors qu’il fait grand soleil … et qu’il pleut en fin d’aprèm.
Alors maman, quand tu liras ceci (car je sais que tu lis mes articles même sans me le dire et que tu es fière), merci. Merci d’avoir amené dans ma vie ces petites bêtes poilues (ou pas) qui m’ont permis de me faire des amis, d’échanger, de rire et aujourd’hui de transmettre cette passion à ton petit fils. Merci pour tes sacrifices de maman célibataire, car je me rends compte aujourd’hui que te demander d’acheter un câble pour pouvoir avoir mon Grolem, ou un Game Boy printer pour imprimer les photos de ma Game Boy camera n’était pas forcément indispensable mais tu l’as quand même fait, et, grâce à toi, je fais partie de cette génération Game Boy, de cette génération Pokémon. Merci Maman <3
Comme vous avez pu le lire juste au-dessus Pokémon ce ne sont que des bons souvenirs, les rdv chez les amis le we pour échanger les petits monstres, relancer 3 parties pour pouvoir débuter avec les 3 starters, voir, pousser le vice jusqu’à avoir toutes les version d’Evoli… Je pourrais parler des heures de toutes ces anecdotes… Et encore celles-ci ne concernent que le jeu, il pourrait y en avoir autant sur la série TV, les cartes, les films … En y repensant depuis ce jour d’octobre 99, je pense que chaque année de ma vie (ou presque) pourrait être rattachée à une anecdote Pokémon… C’est donc tout naturellement qu’à l’annonce de Générations Pokémon chez Third Editions j’ai obligatoirement craqué. D’ailleurs, le « slogan » de Pokémon pourrait s’adapter à la perfection à Third, car une fois qu’on a goûté à leurs bouquins, on a littéralement envie de tous les collectionner.
En « quelques » 400 pages, les auteurs, Alvin Haddadène et Loup Lassinat-Foubert, parviennent à résumer 20 ans de pokémania dans 8 chapitres ultra détaillés sans rien omettre. Si je connaissais déjà l’histoire de l’origine des Pokémons et comment Satoshi Tahijiri s’était servi de sa passion pour les insectes pour imaginer les bases de sa licence (histoire que j’ai dû lire dans un mook Pix’n Love si je me souviens bien), je n’ai cessé de découvrir des choses au fil des pages. Encore une fois, le travail d’investigation qui se cache derrière ce genre d’ouvrage doit être assez faramineux et si Third avait la bonne idée de nous faire une petite vidéo ou interview making-off je ne cracherais pas dessus. Je suis sûr que le sujet doit être passionnant (dispo si vous avez besoin d’idées là-dessus les gars !).
Le livre débute par la genèse de Pokémon, la vie de Satoshi, son quotidien, son avenir puis l’inspiration qui va changer sa vie et la nôtre. Il sera aussi beaucoup question de Nintendo, de confiance et preuve en est qu’avec l’appui d’un éditeur courageux et visionnaire, certains studios de développement peuvent faire de grandes choses. C’est peut-être quelque chose qu’on, enfin que certains éditeurs, ont tendance à oublier et ne veulent que du copier-coller de concepts qui fonctionnent. Coucou les #FortniteLike.
Ce que j’ai trouvé très intéressant dans cette partie c’est évidemment de voir comment s’était organisé le studio mais surtout comment les hommes de confiance de Satoshi ont pu protéger la naissance de la licence et ainsi permettre une expansion maîtrisée. Cela m’a un peu fait penser aux Tortues Ninja et le très bon épisode de The Toys that made us sur Netflix (série que je vous conseille au passage), au cours duquel on voit très bien que le fait que Laird et Eastman aient gardé un droit de regard sur tout a été bénéfique à la licence, et que quand ils ont lâché du lest … ça a moins fonctionné.
Si le processus de création d’une œuvre est la chose la plus importante, il ne faut pas oublier qu’une œuvre qui marque (plusieurs générations) est une œuvre qui dure, et le moins que l’on puisse dire c’est que The Pokemon Company fait tout pour que la pokemania soit et reste à son maximum. Ce sujet est d’ailleurs très bien traité dans le livre car outre les JV, ce dernier aborde le sujet en détail. Des collabs cross-media avec Smash Bros ou du large catalogue trans-media allant du manga au film Détective Pikachu en passant par le merchandising de peluches et autres cartes à collectionner. Tout a été pensé par la firme aux mignons petits monstres pour être présent de partout. Pour ceux qui, comme moi, ont eu la chance de se rendre au Japon … Si vous êtes passé dans un Pokemon Center … je pense que vous voyez de quoi je parle.
Ce qui fait la force de Pokémon « c’est son univers complet », imaginé dès sa création. Et c’est bien cela qui fait de cette série, une licence mythique est intemporelle. Avec sa propre mythologie, son bestiaire (quasi) infini, et un gameplay simple, efficace mais ultra pointu, Pokémon est tout simplement la licence la plus rentable au monde. Que vous soyez fan, ou non, en savoir plus sur l’histoire de cet univers est tout simplement indispensable tant certains préceptes ou méthodologies peuvent être appliqués dans n’importe quel domaine de votre vie. Et bien évidemment, comme à son habitude, Third Editions et ses auteurs font encore un travail remarquable et nous livrent ici la véritable bible sur Pokémon.
Tout, tout, vous saurez tous sur les Pokémons, les ptits, les grosses souris jaunes, les chats chelous les gros tadmorv ….