Death Stranding 2: On the Beach

Qu’on soit clair dès le début de cet article : j’avais traversé le premier opus de Death Stranding comme une âme en peine lors de sa sortie il y a six ans. Je n’étais jamais vraiment rentré dans l’histoire, les phases de combat contre les Échoués m’ennuyaient au possible, et au final, la seule chose qui m’avait intéressé à l’époque, c’était les fameuses « autels FedEx » tant décriées.

Ce n’est donc clairement pas avec un a priori positif que je me suis lancé dans ce second épisode. Mais ce qui m’a motivé avec ce dernier, c’était la promesse de Hideo Kojima d’en faire une version plus accessible, plus… « casual », n’en déplaise aux puristes. C’est reparti pour utiliser de nouveau son Q-Pidon à travers les USA — ou plutôt les UCA.

Que nenni, fini les États-Unis, ou plutôt ce qu’il en reste : direction le Mexique… et l’Australie. Oui, oui, vous avez bien lu. Grâce à un portail façon Sliders vers des mondes parallèles, il est désormais possible de traverser la quasi-totalité de la planète en un clin d’œil… Une solution qui ferait couler Ryanair, et rien que pour ça, j’aimerais que cela existe.

Plusieurs années après le premier épisode, on retrouve un casting plus ou moins identique avec Norman Reedus dans le rôle de Sam Bridges, Léa Seydoux dans celui de Fragile, ou encore Guillermo del Toro en tant que Deadman. S’ajoutent à cela des petits nouveaux, je vous laisse la surprise, mais, qui que ce soit, le casting de cette « saison 2 » est encore très réussi. On sent que Hideo Kojima a carte blanche. Je dirais même qu’il a créé les personnages en fonction des acteurs qu’il avait en tête.

Vous l’aurez compris, Sam est de retour au boulot. Et après avoir fait du porte-à-porte aux USA, cette organisation humanitaire qu’est l’UCA a décidé de développer sa technologie révolutionnaire dans des contrées plus ou moins lointaines. Le jeu reprend donc les bases de son prédécesseur, mais les rend beaucoup plus digestes de mon point de vue.

Les livraisons, pour commencer, restent bien entendu le cœur du gameplay. Mais il est rapidement possible d’améliorer vos compétences de porteur grâce à l’APAS (Automated Porter Assistant System). Vous allez ainsi pouvoir vous transformer rapidement en Harry Porteur en choisissant quels axes améliorer : le combat, la furtivité, ou le service (entendez : les livraisons).

Vous venez de le voir avec ce petit aspect RPG dans les combats et la furtivité, mais Death Stranding 2: On the Beach offre davantage de variété de gameplay, avec des phases d’action plus présentes, et surtout plus agréables. Les mécaniques de déplacement ne sont pas en reste non plus, puisqu’elles ont été elles aussi améliorées, soit via de nouveaux outils comme le Magellan, qui permet de vous téléporter un peu partout sur la carte, tout en réduisant les frictions présentes auparavant.

Côté scénario, Death Stranding 2 conserve ce qui a fait la force de son prédécesseur : une intrigue prenante, la relation entre Sam et Lou toujours aussi touchante, et des ennemis charismatiques.

Il m’aura fallu un peu plus de 38h pour terminer le jeu, mais j’ai tendance à m’éparpiller pour ramasser tous les colis que je trouve, et donc à perdre pas mal de temps. D’après ce que j’ai pu voir sur Internet, il faudrait compter environ 35h pour Death Stranding 2: On the Beach, contre environ 40h à l’époque pour le premier. Comme je le disais en introduction, on sent que Kojima a voulu rendre son jeu plus accessible, même en termes de durée. Car, malheureusement, je pense que le taux de complétion du premier n’était pas si élevé que ça.

Concrètement, ce second essai est une réussite pour moi, malgré le fait que je n’avais pas du tout accroché au premier. Donc si c’est également votre cas, je ne peux que vous conseiller de vous y pencher. Surtout si, comme moi, vous avez adoré la série des Metal Gear Solid : vous devriez vous y retrouver par moments dans certaines phases de combat.
Pour les fans hardcore du premier, je pense que vous aimerez celui-ci, si vous acceptez de ne pas la jouer puriste et de ne pas critiquer les facilitateurs qui ont été ajoutés ici et là.