BLACKSAD : UNDER THE SKIN – UNE VIE DE MATOU
Ambiance jazzy, salle de boxe à l’ancienne et gabardines … que le mood de Blacksad under the skin est sexy et donne envie ! Basé sur la BD espagnole éponyme, le jeu de Pendulo Studios et édité par Microids , tente l’aventure vidéoludique avec une histoire originale mais tout de même supervisé par les deux auteurs : Juan Díaz Canales et Juanjo Guarnido
Le propriétaire d’un club de boxe est retrouvé mort et son boxeur fétiche, qui doit très bientôt disputer un match important, est porté disparu. Pour résoudre cette affaire, John Blacksad devra une fois de plus enquêter dans les bas-fond de New-York.
Moi qui ne connaissais que de nom la série Blacksad, j’ai tout de suite été séduit par le style et l’ambiance que dégage Under the Skin. Cette ambiance années 50, mêlée aux animaux anthropomorphes fonctionnent à merveille et m’a rappelé mes dimanches aprem à regarder la K7 de Roger Rabbit… Si cette atmosphère fonctionne si bien, c’est aussi et surtout dû à son personnage principal : John Blacksad. Un gros chat noir détective, à la carrure impressionnante et au contour de Batman … vous commencez à voir pourquoi j’ai flashé ?
Si l’ambiance se prête évidemment à un jeu vidéo, il faut dire que historiquement, les adaptations de BD en JV ont souvent été de mauvaises surprises, sauf à l’époque de la SNES. Malgré tout, cette histoire originale et le format jeu d’enquête à la LA Noire ou Cluedo fonctionne plutôt bien. Si le fil conducteur de l’enquête est assez simple, une histoire de pendu avec une fille qu’il n’avait pas vu depuis longtemps qui devrait toucher l’héritage, les différents embranchements permettant de boucler l’affaire sont très bien réalisés. Observer les lieux avec vos yeux de chat, écouter avec votre ouïe féline les indices qui pourraient vous aider, se déplacer à pas de velours … ok sauf le dernier. Car oui, si l’ensemble du jeu, et la partie enquête, interrogatoire sont très agréables et jouable via QTE, les déplacements sont le gros points noirs du jeu. La masse imposante de John le rend assez lourd et il est fort regrettable de ne pas avoir de bouton course. D’autant plus que les lieux où se déroulent l’action vont souvent vous voir… Il aurait donc été bien pratique de pouvoir les re-re-re-re-re-re-traverser en coup de vent.
Graphiquement, et même si le jeu souffre de quelques ralentissements, le mix entre BD et réalisme fonctionne très bien ensemble et s’intègre bien au système de jeu. Outre les QTE, John devra user de ses méninges pour relier entre eux les différents indices récoltées au fil de ses pérégrinations. Concernant ce point les développeurs ont pensé aux joueurs puisqu’il vous sera signifier à l’écran à chaque fois qu’une association pourra être faite. Une bonne chose qui évite ainsi de se retrouver bloquer si on oublie d’associer certains indices. Pour en finir avec cette association, elle peut parfois s’avérer être frustrante car même si vous avez compris le cheminement, il peut s’avérer des fois laborieux d’associer les deux bons items, pire s’il vous en manque un mais que vous avez déjà compris ce qu’il se trame. Mais dans l’ensemble, tout s’enchaîne plutôt bien.
Les interactions avec les différents personnages sont agréables notamment car leur caractère et leur chara-design sont particulièrement réussis pour donner lieu à des PNJ charismatiques. Ils participent à l’ambiance old school du titre et se marie avec cette petite ambiance jazzy dont je vous parlais précédemment.
Note (/5)
Blacksad Under the Skin n’est pas le GOTY, mais reste un excellent jeu pour ceux qui aime ce côté investigation et cette ambiance jazzy. Le jeu souffre à certains moments de petits bugs d’animations, avec des personnages qui attrapent le combiné du téléphone alors qu’il est à un bon mètre d’eux, des tabliers de serveuses qui se retrouvent à l’envers et en lévitation…. Mais au final rien de bien dérangeant, dans mon expérience en tout cas. Pour moi qui ne connaissais pas la licence, j’ai été très agréablement surpris, et ça m’a réellement donné envie d’en savoir plus et de lire la BD. Et déjà ça, c’est signe d’une bonne adaptation je pense. L’histoire est prenante, originale et possède une VF de grande qualité (mieux que la VO pour avoir testé les deux).