AVIS MANGA : APPRENTI CRIMINEL – DETECTIVE CONAN
Date de sortie : 04 Avril 2019 – Edition : Kana – Prix : 6.85€
Si certaines licences phares au pays du soleil levant se sont imposées, à juste titre, chez nous, d’autres sont clairement sous cotées. Hajime No Ippo, Rainbow ou encore Kingdom font partie de cette liste par exemple. Au sein de cette liste, une licence que je ne connais que très peu, malheureusement, fait office de porte étendard avec pas moins de 96 tomes déjà édités et plus de 930 épisodes … Publié pour la première fois en janvier 1994, dans le Weekly Shonen Jump, et édité par les éditions Kana en France, Detective Conan fait, pour moi, également partie de cette famille des mangas trop peu connus. D’ailleurs, je ne suis pas exempt de tout reproche puisque je ne connais que très mal la série, que ce soit le manga ou l’anime. A contrario, ma femme chinoise, est archi fan de la licence et celle-ci est très connue en Chine.
Malgré tout, j’ai été fortement tenté par ce petit spin-off intitulé Apprenti Criminel et dont l’histoire fait d’un criminel lambda le héros de son histoire…
Au passage, si vous avez lu mon article sur la parodie Dragon Ball où le héros principal n’est autre que Yamcha, alors vous savez que j’aime ce genre de what-if ou parodie…
Synopsis :
C’est bien connu, Conan Edogawa résout les crimes de la ville de Beika mais.. Si l’on suivait l’histoire au travers d’un criminel lambda ?
Tâche non aisée pour un criminel en devenir, Hanzawa-san vient de la campagne profonde et chaque étape de son installation dans la grande ville se transforme en défi : utiliser la carte Suica (abonnement de tram), trouver un logement, s’acheter des produits de première nécessité, effectuer un changement d’adresse, renouveler des documents officiels, trouver un job…
Une coloc mortelle !
Cette série nous permet de suivre les aventures de Kris Minel (j’adore le jeu de mot), petit bandit de campagne qui se rend pour la première fois dans la mégalopole tokyoïte avec l’idée de tuer un homme dont nous ne connaissons pas encore l’identité. L’histoire est plutôt simple, mais le tout est amené avec beaucoup d’humour et reflète assez bien le quotidien d’un « étranger » qui arrive pour la première fois à Tokyo pour s’y installer. Que ce soit le fonctionnement de la carte Suica, la location d’un appart, les courses au Seven Eleven… Tout y passe et avec une bonne dose d’humour. Même si je n’ai été au Japon qu’en vacances pendant deux semaines, je me suis retrouvé dans certaines situations ou révélations.
Mayuko Kanba a même pensé à introduire quelques références à la série mère et la patte de Gosho Aoyama est bien présente pour les plus inquiets. L’auteur était présent tout au long de la production pour superviser et valider les différents éléments. D’ailleurs, les fans seront ravis d’apprendre que Shinichi Kudo fait bien évidemment partie des protagonistes de l’histoire, sans en être l’anti « héros » principal… En effet, avant d’atteindre son objectif, Kris Minel va devoir faire face à un obstacle beaucoup plus difficile à appréhender … la colocation.
Note (5/)
Très agréablement surpris par ce spin-off, j’ai depuis envie d’en savoir, et d’en lire, beaucoup sur la série Detective Conan… malgré les plus de 90 tomes à rattraper … On sent l’honneur et la joie de Mayuko Kanba que de reprendre le flambeau de la série et cela transparait dans la fidélité et le soin de son trait. La ville de Tokyo, personnage à part entière ici, et fidèlement représentée et les clins d’œil sont nombreux. Si vous êtes fans de la licence, ou comme moi curieux, ce tome devrait vous plaire. Pour ceux ayant vécu au Japon … je suis sûr que vous vous êtes retrouvés dans le personnage de Kris … l’envie de meurtre en moins … enfin j’espère !