AVIS MANGA : POUR LE PIRE – TOME 3
Date de sortie : Octobre 2021 – Edition : Glénat – Prix : 7,60€
Pour le pire revient dans un troisième tome en plein pendant la période d’Halloween, et quelle bonne idée de découvrir cette série à cette occasion pour ceux qui seraient passé à côté. Avec 6 tomes déjà parus au Japon, et 2 chez nous (qui m’ont plus que convaincu), je prends vraiment du plaisir à lire ce seinen à suspens sur fond de romance et de meurtres.
Arata qui continue de jouer dangereusement avec les sentiments de Shinju Shinagawa, aussi connu sous le nom du « clown de Shinagawa ». Cette jeune femme à l’apparence désormais chétive qui prend un malin plaisir à manipuler notre assistant social, son avocat, mais aussi les familles des victimes ou les juges comme nous allons le voir dans ce tome. C’est d’ailleurs la force de Taro Nogisaka, l’auteur parvient à nous attendrir, je dirais même nous amadouer avec son héroïne qui est tout de même soupçonnée d’avoir tué puis démembré plusieurs personnes. Et bien, malgré ce passé sombre, on en vient à douter lorsqu’elle nous promet avoir des arguments qui vont à l’encontre des preuves … Personnellement, je pense qu’elle est coupable et qu’elle bien son jeu, mais toute la tension qui se joue autour de cette nouvelle audience et d’une potentielle libération … donne une saveur toute particulière à ce tome.
Pour le pire – Tome 03
Maintenant qu’Arata et Bozo sont mariés … oui oui elle est parvenue à ses fins, la pression monte pour notre sauveur au grand cœur et je suis très curieux de voir comment va évoluer leur relation, mais aussi celles qu’il a dans sa « vraie » vie avec les autres protagonistes féminins. Ce jeu de séduction et de manipulation est vraiment prenant, tout en étant malsain et malaisant, mais, c’est également tout cela qui donne l’intérêt de cette série. D’un côté nous avons Shinju qui manipule son monde pour être libérer et se faire passer pour quelqu’un de bien, avec un passé difficile … et de l’autre, Arata, qui joue de sa séduction et de la supposée faiblesse psychologique de notre tueuse pour la faire tomber amoureuse de lui. Mais, ce jeu dangereux ne va-t-il pas se retourner contre lui ? C’est ce que nous ne savons pas encore et qui risque de relancer grandement l’intrigue.
Enfin, Nogisaka est vraiment très fort pour tout ce qui est expression du visage, jeu d’ombres … ce qui participe à rendre encore plus pesant cette atmosphère ambiante. Le regarde, les sourires, les gros plans font vraiment pensé à des films d’angoisses et permettent de nous plonger complétement dans Pour le Pire.