AVIS MANGA : A NOS AMOURS – TOME 2

Date de sortie : 08 septembre 2017 – Edition : Kana – Prix : 15€

Synopsis : Jean-Paul Nishi, auteur japonais, nous raconte dans ce manga tranches de vie sa rencontre avec sa future épouse Karen, une Française. Avec beaucoup d’humour et d’autodérision il dépeint la vie de couple, le mariage, la grossesse, la naissance du bébé et les anecdotes des mois passés à s’occuper du nourrisson à la maison, pendant que sa femme part travailler. C’est aussi l’occasion pour lui d’aborder toutes ces petites différences culturelles et normes sociales françaises qui étonnent, voir déstabilisent nos amis Japonais.

Ma femme est française … C’est par ces mots que le mangaka d’A nos amours commence ce deuxième tome… De mon côté, j’ai envie de commencer cet article par « Ma femme est chinoise » histoire que vous compreniez la situation et le pourquoi du comment j’ai accroché dès le début à ce seinen de type tranche de vie.

Ici, pas de transformation, pas de superpouvoir ou de vils ennemis à éradiquer. Nous allons suivre au grès de petites histoires le quotidien de l’auteur, de sa femme et de leur enfant. Rien d’extraordinaire en soit, mais j’ai ressenti beaucoup d’empathie pour ce couple. Alors, cela vient surement du fait que mon couple ressemble beaucoup à celui qui nous est présenté. Même si les cultures chinoise et japonaise ne sont pas identiques, quelques points communs ou désaccords de couple racontés par JP Nishi m’ont tout de même beaucoup fait sourire. Sur certains passages traitant de l’éducation de leur fils Nao, j’ai cru voir mon couple illustré en manga. Sensation étrange que de lire son quotidien raconté quasi mot pour mot entre ses mains.

Ce second tome de A nos amours (attention de bien lire la couverture d’ailleurs car au premier abord on a tendance à lire autre chose…) est une belle réussite pour moi et devrait toucher bon nombre de couple multiculturel voir même n’importe quel couple tant les divergences de point de vue sur l’éducation, la vie quotidienne ou les conflits avec la belle famille sont universels.

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Par ailleurs, si comme moi vous êtes allé au Japon et avez laissé votre place à une personne agée ou une femme enceinte, et que vous n’avez pas compris son air étonné voir gêné … Et bien vous allez enfin comprendre pourquoi grâce à ce tome. Il pourrait d’ailleurs être résumé comme une façon originale de découvrir certains rites ou comportements japonais (comme les chaussures dans le petit sas d’entrée par exemple) qui nous paraissent flous.

De plus, outre le fond, j’ai également apprécié la forme et le décalage entre la façon dont le couple et leur enfant sont dessinés de manière simpliste alors que le monde qui les entoure est beaucoup plus chiadé et détaillé. A l’instar de One Punch Man, même si je ne compare évidemment pas le trait de Murata à celui de Nishi, si je devais dessiner un manga c’est typiquement ce style et orientation design que je choisirais pour mettre en avant les personnages principaux.

 

Note /5 : 

Excellente surprise que ce A nos amours pour lequel je ne savais trop à quoi m’attendre et pour lequel j’ai eu un véritable coup de cœur pour l’auteur et sa petite famille. Une très bonne surprise pour ce format à mi chemin entre la BD et le manga, qui permet d’être lu par petite touche et d’y revenir ponctuellement.